© Le cycle de l'Austrel,
tome premier : Souvenir d'un amour,
des écrits de Yves Philippe de Francqueville,
pirate des mots et philanalyste en herbe.
Quatrième partie :
tome premier : Souvenir d'un amour,
des écrits de Yves Philippe de Francqueville,
pirate des mots et philanalyste en herbe.
Quatrième partie :
[Réunion des membres du Haut Conseil.]
Érik :
— Que se passe-t-il, Phil, tu as l’air furieux ?
Phil :
— Yeph est allé trop loin.
Je dois vous en informer…
Frado :
— Parle librement.
Nous sommes mandatés pour transmettre les informations et légiférer dans l’urgence.
Phil :
— Tu te souviens, Érik, de ses propos échangés avec Laurie, il y a quelques jours ?
Érik :
— Oui, bien entendu.
Ne me dis pas qu’il a réussi à convaincre cette femme féconde de refuser son passage à l’Œuwel ?
Cela le rendrait définitivement hors-la-loi.
Frado :
— Enfin ceci est peut-être pour nous, l’acte qui manquait pour que nous puissions prendre une décision ultime à son sujet — la solution finale pour Yeph !
Sako :
— Je ne partage pas votre avis.
Yeph n’est pas toujours de votre côté dans les prises de paroles, mais ses conseils restent précieux pour la Cité. Il a évité le chaos après la Chalystime.
Nous lui devons beaucoup.
Érik :
— Ta position, Sako, conforte mon idée. Il est vital de trouver une solution qui n’entraînerait pas de sécession dans la Cité !
Il aurait déjà des partisans sur l'ancienne Base des Lacs. Ils sont prêts à se rebeller.
Le bannir serait aussi dangereux car il deviendrait leur chef de file officiel.
Le kryfluxirer serait contre-productif : tu connais le syndrome du martyr !
Frado :
— Il serait risqué de le voir élevé au rang de héros, je n’en disconviens pas.
Sako :
— Mais que fomentez-vous ?
Je suis d'accord pour le raisonner… et même pour l'exclure du Haut Conseil s'il ne respectait pas la loi… pas pour le supprimer. Nous avons encore besoin de lui.
Qu’a-t-il donc osé, pour que vous songiez tant à l’éliminer ?
Phil :
— Les faits sont bien plus graves qu’un simple refus de donner ses ovules…
Érik :
— Une révolte ?
— Que se passe-t-il, Phil, tu as l’air furieux ?
Phil :
— Yeph est allé trop loin.
Je dois vous en informer…
Frado :
— Parle librement.
Nous sommes mandatés pour transmettre les informations et légiférer dans l’urgence.
Phil :
— Tu te souviens, Érik, de ses propos échangés avec Laurie, il y a quelques jours ?
Érik :
— Oui, bien entendu.
Ne me dis pas qu’il a réussi à convaincre cette femme féconde de refuser son passage à l’Œuwel ?
Cela le rendrait définitivement hors-la-loi.
Frado :
— Enfin ceci est peut-être pour nous, l’acte qui manquait pour que nous puissions prendre une décision ultime à son sujet — la solution finale pour Yeph !
Sako :
— Je ne partage pas votre avis.
Yeph n’est pas toujours de votre côté dans les prises de paroles, mais ses conseils restent précieux pour la Cité. Il a évité le chaos après la Chalystime.
Nous lui devons beaucoup.
Érik :
— Ta position, Sako, conforte mon idée. Il est vital de trouver une solution qui n’entraînerait pas de sécession dans la Cité !
Il aurait déjà des partisans sur l'ancienne Base des Lacs. Ils sont prêts à se rebeller.
Le bannir serait aussi dangereux car il deviendrait leur chef de file officiel.
Le kryfluxirer serait contre-productif : tu connais le syndrome du martyr !
Frado :
— Il serait risqué de le voir élevé au rang de héros, je n’en disconviens pas.
Sako :
— Mais que fomentez-vous ?
Je suis d'accord pour le raisonner… et même pour l'exclure du Haut Conseil s'il ne respectait pas la loi… pas pour le supprimer. Nous avons encore besoin de lui.
Qu’a-t-il donc osé, pour que vous songiez tant à l’éliminer ?
Phil :
— Les faits sont bien plus graves qu’un simple refus de donner ses ovules…
Érik :
— Une révolte ?
[Franch apparaît.]
Franch :
— Ah, cela me plairait bien.
Une révolution peut-être ?[i]
Cependant je n’ai rien entendu qui ressemble tant soit peu à cela dans cette paisible et mortellement ennuyeuse Cité.
Frado :
— Comment le Haut Conseil peut-il encore t’autoriser à utiliser ces relais traxils ?
Après celui de Yeph, nous saurons bientôt statuer sur ton sort !
Franch :
— Je sais bien que tu détestes celles et ceux qui ne pensent pas comme toi.
Postule au rang d’Archyeur et tu resteras bien vite l’unique membre de la Cité[ii] !
Frado :
— Je n’ai pas les capacités et l’intelligence d’Érik.
Une société se gère en usant des talents de chacun.
L'économie est mon domaine de prédilection…
Toi, tu es juste bon à être envoyé aux plantations !
Érik :
— Suffit, Frado !
Chacun est libre de circuler en fonction des droits de passages octroyés par le Haut Conseil.
Laisse Phil nous informer.
Phil :
— Écoutez, j’ai appris que Laurie avait été engrossée par Yeph.
De plus, elle souhaite porter la gestation à son terme.
Sako :
— Impossible !
Étant donné le nombre très faible de femmes fécondes, nous priver de ses ovules pendant neuf mois n’est pas concevable.
Phil :
— Ce n’est pas fini.
Prête à tout pour donner naissance, elle tient des propos totalement incohérents.
Elle a même osé me provoquer, en tentant de me persuader qu’Érik était le géniteur !
Franch :
— Excellent !
Ah, ah, ah !
Une nouvelle race de petits monstres érikiens à venir, pour repeupler la Cité !
Érik :
— Moi ?
Moi j'aurais fécondé une femme ?
Quelle audace !
Je suis l’Archyeur !
Comment peut-elle user d’une telle fourberie ?
Et c’est encore par Yeph que le scandale arrive…
Sako :
— Yeph ne porte pas la même responsabilité dans la situation présente. Il est nécessaire de différencier nos jugements.
Frado :
— Yeph est très intelligent.
Laurie est manipulée par ce gourou.
Si le peuple apprend qu’une femelle est enceinte, l’Austrel ne sera plus respecté.
Nous devons donc user de la ruse pour trouver une solution rapide avant que Yeph ne la soustraie à nos forces.
Franch :
— Oui, oui.
Pourquoi ne pas les kryfluxirer ?
Fini, oubliés les vilains !
Frado :
— Ton humour est empreint de vérité !
Je suis favorable à cette solution finale.
Supprimons les opposants.
En effet, si Laurie annonce aux membres de la Cité que leur Archyeur a délibérément enfreint ses propres interdits, nous perdons toute notre crédibilité.
Sako :
— Érik deviendrait un hors-la-loi, soit, mais je ne vois pas pourquoi Yeph encourrait la mort ?
Franch :
— Chut !
Phil n’autorise pas ce mot.
Tu dois le savoir, Sako ; attention à toi aussi !
Phil :
— Hum…
Profite encore de ta liberté d'expression, Franch, cela ne saurait guère durer.
Laurie est bien capable de te dénoncer aussi… ou moi, pourquoi pas !
D’ailleurs, il nous faudrait mieux connaître tes mœurs pour être sûrs qu’en l’espèce, tu sois innocent… J'en doute, d'ailleurs.
Ah, Laurie souhaite plus que tout être génitrice.
C’est une pauvre folle qui pourrait devenir très dangereuse pour la paix de la Cité.
Les femmes ne devraient pas être associées aux décisions de l’Austrel : elles sont encore trop biologiques.
Érik :
— Nous en reparlerons, tu m’intéresses.
Notre sujet du moment reste Laurie : il est essentiel d’agir vite. Elle doit être avortée sur l’heure.
Nous ne perdons ainsi que deux ou trois cycles de production d’ovules, dans le pire des cas.
En la greffant d’urgence, je crains pour la qualité de ses ovules.
Il sera certainement nécessaire de la mettre sous surveillance stricte.
Phil :
— Hélas, ta proposition me semble irréalisable.
Je suis assuré, malheureusement, de son refus.
Elle risque aussi d’épancher son venin destructeur, si elle se sent menacée.
Frado :
— Avant de statuer sur le sort de Yeph…
Qu’allons-nous donc décider pour Laurie ?
Érik :
— Pour Laurie, oui.
Tout à fait. Il faut agir.
Je te donne mon accord, Frado, pour une action immédiate.
Tente encore de la convaincre. C’était une de nos meilleures femelles !
Frado :
— Oui, Érik…
Inutile de m’en dire plus !
Je contacte immédiatement le chef de la Garde Instinctive.
[i] Merci à Louis XVI, dit CAPET, petit roi malgré lui…
Son talent se révélait davantage dans l'art de la serrurerie que dans la gestion des intrigues politiques de sa cour rapprochée.
[ii] Merci à Pierre GRIPARI. À travers toute son œuvre riche en remises en questions des certitudes du monde, il est notable de rappeler « Frère Gaucher ou le voyage en Chine ».
C'est la révélation du bien-fondé d'une révolution culturelle : révolution après révolution, à force de nettoyage des traîtres et des opposants aux bonnes idées du tyran, il finit par se retrouver seul.
— Ah, cela me plairait bien.
Une révolution peut-être ?[i]
Cependant je n’ai rien entendu qui ressemble tant soit peu à cela dans cette paisible et mortellement ennuyeuse Cité.
Frado :
— Comment le Haut Conseil peut-il encore t’autoriser à utiliser ces relais traxils ?
Après celui de Yeph, nous saurons bientôt statuer sur ton sort !
Franch :
— Je sais bien que tu détestes celles et ceux qui ne pensent pas comme toi.
Postule au rang d’Archyeur et tu resteras bien vite l’unique membre de la Cité[ii] !
Frado :
— Je n’ai pas les capacités et l’intelligence d’Érik.
Une société se gère en usant des talents de chacun.
L'économie est mon domaine de prédilection…
Toi, tu es juste bon à être envoyé aux plantations !
Érik :
— Suffit, Frado !
Chacun est libre de circuler en fonction des droits de passages octroyés par le Haut Conseil.
Laisse Phil nous informer.
Phil :
— Écoutez, j’ai appris que Laurie avait été engrossée par Yeph.
De plus, elle souhaite porter la gestation à son terme.
Sako :
— Impossible !
Étant donné le nombre très faible de femmes fécondes, nous priver de ses ovules pendant neuf mois n’est pas concevable.
Phil :
— Ce n’est pas fini.
Prête à tout pour donner naissance, elle tient des propos totalement incohérents.
Elle a même osé me provoquer, en tentant de me persuader qu’Érik était le géniteur !
Franch :
— Excellent !
Ah, ah, ah !
Une nouvelle race de petits monstres érikiens à venir, pour repeupler la Cité !
Érik :
— Moi ?
Moi j'aurais fécondé une femme ?
Quelle audace !
Je suis l’Archyeur !
Comment peut-elle user d’une telle fourberie ?
Et c’est encore par Yeph que le scandale arrive…
Sako :
— Yeph ne porte pas la même responsabilité dans la situation présente. Il est nécessaire de différencier nos jugements.
Frado :
— Yeph est très intelligent.
Laurie est manipulée par ce gourou.
Si le peuple apprend qu’une femelle est enceinte, l’Austrel ne sera plus respecté.
Nous devons donc user de la ruse pour trouver une solution rapide avant que Yeph ne la soustraie à nos forces.
Franch :
— Oui, oui.
Pourquoi ne pas les kryfluxirer ?
Fini, oubliés les vilains !
Frado :
— Ton humour est empreint de vérité !
Je suis favorable à cette solution finale.
Supprimons les opposants.
En effet, si Laurie annonce aux membres de la Cité que leur Archyeur a délibérément enfreint ses propres interdits, nous perdons toute notre crédibilité.
Sako :
— Érik deviendrait un hors-la-loi, soit, mais je ne vois pas pourquoi Yeph encourrait la mort ?
Franch :
— Chut !
Phil n’autorise pas ce mot.
Tu dois le savoir, Sako ; attention à toi aussi !
Phil :
— Hum…
Profite encore de ta liberté d'expression, Franch, cela ne saurait guère durer.
Laurie est bien capable de te dénoncer aussi… ou moi, pourquoi pas !
D’ailleurs, il nous faudrait mieux connaître tes mœurs pour être sûrs qu’en l’espèce, tu sois innocent… J'en doute, d'ailleurs.
Ah, Laurie souhaite plus que tout être génitrice.
C’est une pauvre folle qui pourrait devenir très dangereuse pour la paix de la Cité.
Les femmes ne devraient pas être associées aux décisions de l’Austrel : elles sont encore trop biologiques.
Érik :
— Nous en reparlerons, tu m’intéresses.
Notre sujet du moment reste Laurie : il est essentiel d’agir vite. Elle doit être avortée sur l’heure.
Nous ne perdons ainsi que deux ou trois cycles de production d’ovules, dans le pire des cas.
En la greffant d’urgence, je crains pour la qualité de ses ovules.
Il sera certainement nécessaire de la mettre sous surveillance stricte.
Phil :
— Hélas, ta proposition me semble irréalisable.
Je suis assuré, malheureusement, de son refus.
Elle risque aussi d’épancher son venin destructeur, si elle se sent menacée.
Frado :
— Avant de statuer sur le sort de Yeph…
Qu’allons-nous donc décider pour Laurie ?
Érik :
— Pour Laurie, oui.
Tout à fait. Il faut agir.
Je te donne mon accord, Frado, pour une action immédiate.
Tente encore de la convaincre. C’était une de nos meilleures femelles !
Frado :
— Oui, Érik…
Inutile de m’en dire plus !
Je contacte immédiatement le chef de la Garde Instinctive.
[i] Merci à Louis XVI, dit CAPET, petit roi malgré lui…
Son talent se révélait davantage dans l'art de la serrurerie que dans la gestion des intrigues politiques de sa cour rapprochée.
[ii] Merci à Pierre GRIPARI. À travers toute son œuvre riche en remises en questions des certitudes du monde, il est notable de rappeler « Frère Gaucher ou le voyage en Chine ».
C'est la révélation du bien-fondé d'une révolution culturelle : révolution après révolution, à force de nettoyage des traîtres et des opposants aux bonnes idées du tyran, il finit par se retrouver seul.
[Frado se téléporte.]
Sako :
— Vous ne lui laissez guère de chances…
Où est donc l’intérêt que vous portiez à l’instant à ses ovules ?
Franch :
— Tu seras remercié toi aussi de la même manière, le jour où tes idées différeront !
Phil :
— Tu sais, Sako, c’est hélas le plus sage choix.
La Cité est encore en équilibre fragile.
Avec les greffes, il n’y aura plus d’incident.
Sako :
— Mais vous désirez réellement greffer toute la Cité ?
Phil :
— Quasiment.
Nous veillerons à cela.
Érik :
— Nous le serons tous…
Phil :
— Nous verrons cela, Érik.
Il est peut-être dangereux de ne pas prendre un peu de recul, et sérieusement examiner sur un plus long terme, les effets secondaires possibles… notamment sur la fécondité.
Franch :
— Ai-je entendu un petit désaccord au sein du Haut Conseil ?
Érik :
— Je suis la loi, Franch !
Phil est autorisé à donner son avis, comme toi, encore à ce jour…
J’écoute toujours ses précieux conseils.
Sako :
— Je poursuis la même idée que Phil : les greffes sont peut-être à réserver aux inférieurs.
Érik :
— Suffit.
Nous en parlerons de nouveau, en temps voulu.
Ma décision risque de ne pas évoluer cependant.
Voyons maintenant ce qui serait envisageable, afin d’éviter à Yeph la poursuite de ses méfaits.
Phil :
— As-tu une autre solution que celle de le kryfluxirer ?
Érik :
— Absolument…
J’ai même bien mieux.
J’ai beaucoup réfléchi ces temps-ci sur son sort.
Je propose de le juger et de le condamner à être autonettoyé. Que tous les membres de la Cité perdent sa mémoire.
Qu'il ne soit plus qu'une rumeur…
Ce sera simple à mettre en œuvre pour celles et ceux qui suivent l’instruction. Pour les autres, nous prendrons le temps nécessaire au moment de la pose des greffes et du passage dans les sas.
Nous avons aussi la collecte du réseau d'eau potable sur laquelle nous pouvons jouer…
Phil :
— Excellent !
Encore un cycle ou deux, et plus personne n’aura conscience de la réalité de ce trublion.
Vivant ou disparu, Yeph n’existera plus pour aucun des citoyens.
Franch :
— Qui votera cette décision inique au Haut Conseil ?
Sako :
— Je m’y opposerai, sans aucun doute.
Franch :
— Il est vrai que tu as une formation d’avocat…
Défendre quelqu’un serait une grande nouveauté dans ton parcours politique !
— Vous ne lui laissez guère de chances…
Où est donc l’intérêt que vous portiez à l’instant à ses ovules ?
Franch :
— Tu seras remercié toi aussi de la même manière, le jour où tes idées différeront !
Phil :
— Tu sais, Sako, c’est hélas le plus sage choix.
La Cité est encore en équilibre fragile.
Avec les greffes, il n’y aura plus d’incident.
Sako :
— Mais vous désirez réellement greffer toute la Cité ?
Phil :
— Quasiment.
Nous veillerons à cela.
Érik :
— Nous le serons tous…
Phil :
— Nous verrons cela, Érik.
Il est peut-être dangereux de ne pas prendre un peu de recul, et sérieusement examiner sur un plus long terme, les effets secondaires possibles… notamment sur la fécondité.
Franch :
— Ai-je entendu un petit désaccord au sein du Haut Conseil ?
Érik :
— Je suis la loi, Franch !
Phil est autorisé à donner son avis, comme toi, encore à ce jour…
J’écoute toujours ses précieux conseils.
Sako :
— Je poursuis la même idée que Phil : les greffes sont peut-être à réserver aux inférieurs.
Érik :
— Suffit.
Nous en parlerons de nouveau, en temps voulu.
Ma décision risque de ne pas évoluer cependant.
Voyons maintenant ce qui serait envisageable, afin d’éviter à Yeph la poursuite de ses méfaits.
Phil :
— As-tu une autre solution que celle de le kryfluxirer ?
Érik :
— Absolument…
J’ai même bien mieux.
J’ai beaucoup réfléchi ces temps-ci sur son sort.
Je propose de le juger et de le condamner à être autonettoyé. Que tous les membres de la Cité perdent sa mémoire.
Qu'il ne soit plus qu'une rumeur…
Ce sera simple à mettre en œuvre pour celles et ceux qui suivent l’instruction. Pour les autres, nous prendrons le temps nécessaire au moment de la pose des greffes et du passage dans les sas.
Nous avons aussi la collecte du réseau d'eau potable sur laquelle nous pouvons jouer…
Phil :
— Excellent !
Encore un cycle ou deux, et plus personne n’aura conscience de la réalité de ce trublion.
Vivant ou disparu, Yeph n’existera plus pour aucun des citoyens.
Franch :
— Qui votera cette décision inique au Haut Conseil ?
Sako :
— Je m’y opposerai, sans aucun doute.
Franch :
— Il est vrai que tu as une formation d’avocat…
Défendre quelqu’un serait une grande nouveauté dans ton parcours politique !
[Frado réapparaît.]
Frado :
— Phil et Érik ont raison.
Désolé Sako, mais Yeph n’est pas un pauvre innocent à assister, face à la justice de l’Austrel.
Nous devons agir au plus vite et l’éliminer.
L’Archyeur a les pleins pouvoirs en cas extrêmes.
Ah !
Oh, c’est achevé…
Je viens de recevoir l’information : Laurie a été retrouvée dans sa cellule.
La révolte redoutée fut brève.
Elle a refusé, hélas, la proposition.
La Garde Instinctive est légitimement intervenue.
Sako :
— Non…
Si vite ?
Franch :
— Eh oui, cher Sako…
Phil :
— C’est incroyable.
Quel effroyable gâchis.
Et ses ovules ?
Je pensais qu’avec la Chalystime, les vivants entreraient dans des démarches positives afin de permettre à la Cité de se reconstruire pour le meilleur de nous tous.
Il y a une réelle ingratitude de la part de certains.
Il semble donc nécessaire de nettoyer régulièrement les lieux des corrupteurs, pour éviter que l’Austrel ne se retrouver en danger.
Frado :
— Autorisation accordée ?
Érik, puis-je donner à Mich, dès ce jour, l’ordre de débuter l’opération « Rumeur » auprès des membres de l’instruction ?
Sako :
— Il y a certainement une autre possibilité.
Je saurai parler à Yeph…
Ce n’est peut-être pas le moment de le stigmatiser ainsi. La coupable véritable est éliminée, l’urgence vis-à-vis de Yeph n’est plus si évidente.
Érik :
— Non !
Non Sako…
Pas de discussion supplémentaire. Nous avons tranché.
Tu peux agir, Frado.
Attention cependant aux proches de Yeph.
Vous avez tous les pouvoirs.
Que demain cet épisode détestable se trouve exclu à jamais de nos mémoires.
Franch :
— La paix n’en sera pas pour autant assurée.
Vous n'y arriverez pas avec moi, comme avec tous les primaires et les rebelles.
Et si jamais cela se réalisait…
Yeph oublié, un autre être — un jour — s’éveillera pour refuser vos idées à son tour.
Vos rêves deviendront cauchemars !
Nous en reparlerons !
— Phil et Érik ont raison.
Désolé Sako, mais Yeph n’est pas un pauvre innocent à assister, face à la justice de l’Austrel.
Nous devons agir au plus vite et l’éliminer.
L’Archyeur a les pleins pouvoirs en cas extrêmes.
Ah !
Oh, c’est achevé…
Je viens de recevoir l’information : Laurie a été retrouvée dans sa cellule.
La révolte redoutée fut brève.
Elle a refusé, hélas, la proposition.
La Garde Instinctive est légitimement intervenue.
Sako :
— Non…
Si vite ?
Franch :
— Eh oui, cher Sako…
Phil :
— C’est incroyable.
Quel effroyable gâchis.
Et ses ovules ?
Je pensais qu’avec la Chalystime, les vivants entreraient dans des démarches positives afin de permettre à la Cité de se reconstruire pour le meilleur de nous tous.
Il y a une réelle ingratitude de la part de certains.
Il semble donc nécessaire de nettoyer régulièrement les lieux des corrupteurs, pour éviter que l’Austrel ne se retrouver en danger.
Frado :
— Autorisation accordée ?
Érik, puis-je donner à Mich, dès ce jour, l’ordre de débuter l’opération « Rumeur » auprès des membres de l’instruction ?
Sako :
— Il y a certainement une autre possibilité.
Je saurai parler à Yeph…
Ce n’est peut-être pas le moment de le stigmatiser ainsi. La coupable véritable est éliminée, l’urgence vis-à-vis de Yeph n’est plus si évidente.
Érik :
— Non !
Non Sako…
Pas de discussion supplémentaire. Nous avons tranché.
Tu peux agir, Frado.
Attention cependant aux proches de Yeph.
Vous avez tous les pouvoirs.
Que demain cet épisode détestable se trouve exclu à jamais de nos mémoires.
Franch :
— La paix n’en sera pas pour autant assurée.
Vous n'y arriverez pas avec moi, comme avec tous les primaires et les rebelles.
Et si jamais cela se réalisait…
Yeph oublié, un autre être — un jour — s’éveillera pour refuser vos idées à son tour.
Vos rêves deviendront cauchemars !
Nous en reparlerons !
[Franch disparaît.]
Sako :
— Vous voulez oublier de lui, tout ce qu’il nous apporta de positif ?
Il pouvait encore nous servir.
Je suis très déçu…
— Vous voulez oublier de lui, tout ce qu’il nous apporta de positif ?
Il pouvait encore nous servir.
Je suis très déçu…
[Sako disparaît à son tour.]
Frado :
— Nous devrons nous méfier de ces deux-là, surtout de Sako, il est assez influençable.
Érik :
— Franch ne m’inquiète pas. Il n’a pas d’allié ni de force armée.
Il est capable de nous aider pour de basses tâches si cela lui semble amusant, rentable ou hors des lois !
En cas de problèmes, j’ai suffisamment d’informations sur son compte pour l’empêcher de nous nuire.
Quant à ce cher Sako, nous le savons tous obsédé par la quête du pouvoir. Il croit sérieusement à la victoire pour les prochaines élections… et pas seulement le matin en se rasant !
Il agira sagement… s’il sait que Yeph n’est plus d’aucun intérêt pour sa carrière.
Phil :
— La Cité est encore en construction.
Sako ne me semble pas prêt à prendre ta succession : trop impulsif… trop jeune…
Je pense être plus à même d'administrer la Cité et d'en assurer la paix.
Érik :
— Nous verrons en temps voulu, Phil.
Je connais tes grandes qualités malgré ton ambition cachée derrière une modestie relative. Sache que je ne puis pas encore te désigner comme mon successeur. Tu le sais.
C'est de toutes les façons au peuple de décider… Nous sommes en démocratie.
Cependant, le monde va mieux et les envies de guerres s'éloignent.
Le rôle d'Archyeur sera de moins en moins important avec le Grand Jour : je sais qu'avec les greffes, l'homme sera meilleur.
Il n’y aura jamais plus de situations similaires à gérer.
Phil :
— La paix, enfin.
Le peuple sera fidèle à la loi.
Érik :
— Nous aussi, Phil, il faudra nous y soumettre.
Nous allons bientôt — tous — recevoir la greffe seconde.
Le grand temps de l’égalité approche !
— Nous devrons nous méfier de ces deux-là, surtout de Sako, il est assez influençable.
Érik :
— Franch ne m’inquiète pas. Il n’a pas d’allié ni de force armée.
Il est capable de nous aider pour de basses tâches si cela lui semble amusant, rentable ou hors des lois !
En cas de problèmes, j’ai suffisamment d’informations sur son compte pour l’empêcher de nous nuire.
Quant à ce cher Sako, nous le savons tous obsédé par la quête du pouvoir. Il croit sérieusement à la victoire pour les prochaines élections… et pas seulement le matin en se rasant !
Il agira sagement… s’il sait que Yeph n’est plus d’aucun intérêt pour sa carrière.
Phil :
— La Cité est encore en construction.
Sako ne me semble pas prêt à prendre ta succession : trop impulsif… trop jeune…
Je pense être plus à même d'administrer la Cité et d'en assurer la paix.
Érik :
— Nous verrons en temps voulu, Phil.
Je connais tes grandes qualités malgré ton ambition cachée derrière une modestie relative. Sache que je ne puis pas encore te désigner comme mon successeur. Tu le sais.
C'est de toutes les façons au peuple de décider… Nous sommes en démocratie.
Cependant, le monde va mieux et les envies de guerres s'éloignent.
Le rôle d'Archyeur sera de moins en moins important avec le Grand Jour : je sais qu'avec les greffes, l'homme sera meilleur.
Il n’y aura jamais plus de situations similaires à gérer.
Phil :
— La paix, enfin.
Le peuple sera fidèle à la loi.
Érik :
— Nous aussi, Phil, il faudra nous y soumettre.
Nous allons bientôt — tous — recevoir la greffe seconde.
Le grand temps de l’égalité approche !
Si vous préférez la suite de la lecture en tournant les pages d'un livre, tout en aidant financièrement l'auteur à poursuivre l'aventure,
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© Le cycle de l'Austrel, tome premier : Souvenir d'un amour, des écrits de Yves Philippe de Francqueville, pirate des mots et philanalyste en herbe.
Fin de la quatrième partie.
Tout usage détourné de ce théâtre philosophique d'anticipation à des fins détestables, serait considéré comme une bassesse journalistique de plus, ce qui révulserait davantage l'auteur de cette œuvre.
Fin de la quatrième partie.
Tout usage détourné de ce théâtre philosophique d'anticipation à des fins détestables, serait considéré comme une bassesse journalistique de plus, ce qui révulserait davantage l'auteur de cette œuvre.
Auteur : Yves Philippe de Francqueville